
Les histoires de dimensions parallèles, c’est pratique pour raconter n’importe quoi, et Les Aventuriers de l’Univers Perdu ne se privent pas. On va être très clair, ne pas y aller par 4 chemins : vous ne tirerez aucun enseignement scientifique de cette heure et demi de film, mais on se doute que vous n’êtes pas venu pour ça. Si néanmoins vous avez atterri sur cette page en tapant sur Google « univers parallèle explication scientifique », passez votre chemin, vous avez été mal orienté.

L’Histoire :
Carlie est une journaliste qui bosse pour une émission vaguement scientifique. A l’occasion d’un reportage sur un chercheur qui a mis au point une machine permettant d’expédier des objets dans une autre dimension. Évidemment l’expérience tourne mal, et notre savant fou, la journaliste et un électricien de passage dans le coin et ressemblant vaguement à Bernard Giraudeau se retrouvent projetés dans un monde étrange appelé Vonya où, coup de bol, on parle anglais.
Autour du film :
Les Aventuriers de l’Univers Perdue a été tourné en Afrique du Sud. Certes, ça n’a aucun intérêt, mais j’ai bien mis 10 minutes à trouver un truc à mettre dans la rubrique « autour du film ». Donc non, il n’y en aura pas d’autre.
Ah si… autre info sans aucun intérêt pour le sujet qui nous occupe : Richard Hatch, l’électricien, vous sera sûrement familier si vous êtes fan de Battlestar Galactica puisqu’il était un pilier de la première série et qu’on l’a rappelé dans les moutures qui ont suivi, quelques décennies plus tard. (on vous colle un lien vers son site, où il parle assez peu de sa prestation dans Les Aventuriers de l’Univers Perdu, et on le comprend bien.
Ce qui a mal vieilli :
- La bande son dans son ensemble
la musique qui ne lésine sur aucune trompette pour insuffler un truc épique à cette production, entre Superman et Indiana Jones, sorti un peu plus tôt, et les bruitages sortis d’un dessin animé, rien ne va, et il s’avère à peu près impossible de rester concentré sur l’histoire. - Un scénario écrit par des enfants
c’est quoi l’adresse du Seigneur de Guerre ? « Forteresse de la Montagne Morte »… ok. - Un cocktail de technologies qui ne convainc pas
la population de Vonya semble maitriser des savoirs faire du Moyen Âge mais ne s’interdisent pas (quand ils ne sont pas torse-poil) de porter des chemises imprimées. On peut nous répondre que c’est justement l’originalité de cet univers parallèle, mais on va plutôt penser que c’est du travail de tâcheron.
3 raisons de le voir quand même :
- Un bestiaire très fourni : Les Aventuriers de l’Univers Perdu vont passer leur temps à rencontrer des gens chelou et des bestioles diverses, mais curieusement ça n’aura qu’un impact limité sur l’histoire. On appréciera néanmoins la débauche de costumes chatoyants.
- John Saxon est très bon : Peut-être qu’il est moyen en fait, mais dans cette production décousue, l’acteur d’Opération Dragon campe un méchant très solide, juste con comme il faut, et n’en fait pas des caisses. Du coup, on ne voit que lui. Bravo John, beau boulot.
- Pour une raison qu’on peine à identifier, ce film a été édité en Blu-ray : et au moment où on écrit ces lignes, il a 4 étoiles et demi sur Amazon. Il faut croire que les gens ne sont pas difficiles.
Les Aventuriers de l’Univers Perdu en entier et gratuit :
Si vous ne parlez pas anglais :
On trouve de sublimes VF sur Youtube.
Fiche artistique :
Prisoners of the Lost Universe – 1983 (Grande-Bretagne)
réal : Terry Marcel
avec : Richard Hatch, Kay Lenz, John Saxon, Larry Taylor, Peter O’Farrell
(plein d’autres infos pas toujours intéressantes sur la page ImDB du film)