
On ne va pas tourner autour du pot : la perspective d’aller sur Mars, c’est une connerie. Visiter la Planète Rouge, c’est s’exposer à des problèmes. The Angry Red Planet nous a mis en garde : les Martiens nous scrutent depuis la nuit des temps et ils ne peuvent pas nous saquer. On ne peut que les comprendre. Rien de tel qu’un petit film en couleur ficelé comme un comic-book pour bien comprendre les enjeux de cette affaire.

L’histoire :
On pensait avoir définitivement perdu Mars Rocket-1 lors de sa mission sur la Planète Rouge, la voila qui réapparait dans les radars. Fantastique, ramenons-la sur Terre pour vous ce qu’il reste de l’équipage. Et ce n’est pas glorieux : outre le Colonel O’Bannion qui est mal en point avec un truc vert plutôt inquiétant qui se développe sur son bras, il ne reste plus que la scientifique Iris Ryan, et elle a l’air plutôt secouée par ce qu’elle a vécu. Du coup, elle va nous raconter tout ça.
Autour du film :
Le statut « culte de The Angry Red Planet’ s’explique certainement en partie par les audacieux choix esthétiques du film, et quand on dit « audacieux », c’est pour être poli. Quand nos compères s’aventurent sur Mars (avec une machette parce que c’est la jungle, mais bon, c’est encore un autre problème, ça…), tout est rouge. Y compris la pellicule. L’idée de génie, ce n’est pas tant de complètement foirer l’intention initiale, à savoir donner une impression d’animation à une séquence filmée, mais de donner à ce procédé un nom : Cinemagic. Ils sont forts les gars quand même.
L’excellent rat-araignée-chauve-souris géant qui surprend nos amis au cours de leur exploration a les honneurs de l’affiche du film mais également de la pochette de l’album « Walk Among Us » des Misfits, sorti en 1982.
Ce qui a mal vieilli :
- Les images stocks en couleur
On avait l’habitude dans les films en noir et blanc et c’était déjà grossier, mais là, avec la différence d’étalonnage, c’est carrément impossible d’adhérer au truc. - Encore des accessoires incongrus dans la fusée
On est en 1959, la NASA vient d’être créée, c’était vraiment compliqué de passer un coup de fil pour demander si c’était pertinent de fournir des mocassins cirés ou une pipe aux astronautes en route pour La Planète Rouge ? Et cette manie de sortir un flingue à peine après avoir atterri… ça nous a rappelé les fusils de chasse et les bateaux pneumatiques sortis sur Nova dans King Dinosaur. Pour leur défense, quand ils débarquent sur Mars, ils sont direct dans la jungle. ça doit surprendre. - L’épouvantable interprétation
Même si il est compliqué de trancher entre le texte qui est écrit avec le pieds ou les choix des acteurs qui les disent. Il y a forcément un de ces trucs qui tire l’autre vers le bas, mais à ce niveau de médiocrité, c’est assez compliqué de clairement l’établir. - Le CineMagic
Ouais, je sais, on en a déjà parlé, mais ça me fait du bien..
3 raisons de le voir quand même :
- Il est en couleurs : et dire non à un film de SF des années 50, c’est criminel.
- C’est plutôt bien réalisé : Ib Melchior est présenté comme un écrivain, mais il sait manifestement tenir une caméra
- The Angry Red Planet parvient bon gré mal gré à entretenir un petit suspense : et on se surprend à vraiment savoir comment cette expédition improbable sur la planète rouge va finir.
Bande-annonce de The Angry Red Planet – La Planète Rouge
Fiche artistique de La Planète Rouge :
The Angry Red Planet – 1959 (ETATS-UNIS)
réal : Ib Melchior
avec : Gerald Mohr, Nora Hayden, Les Tremayne