Latitude Zero (1969)

latitude zero affiche paysage

Latitude_Zero_1969

Qu’est-ce que ça fait chaud au cœur de tomber sur un OVNI comme celui-ci… Mais pour découvrir au détour d’une page Youtube un perle comme « Latitude Zero », il faut avoir une soudaine envie de mater un film de SF japonais MAIS PAS avec des Kaijū, de mettre le curseur temporel entre Prisonnières des Martiens et San Ku Kai et de pleinement apprécier l’optimisme nippon de la fin des années 60 dans cette production aux ambitions internationales.

L’histoire

Coup dur : 3 hommes, deux scientifiques japonais et un journaliste américain sont prisonniers de leur bathyscaphe au fond de l’océan, au croisement du méridien 180 et de la latitude zero. Coup de bol : le capitaine McKenzie passait par là à bord de son sous-marin Alpha et les ramène chez lui, dans un monde sous-marin utopique. Mais ce lieu est menacé par le fourbe Dr. Malic, dont le hobby est de créer des bestioles monstrueuses.

Autour du film

Le scénario sort tout droit d’une fiction radiophonique américaine du même nom.

L’actrice qui joue Lucretia, la femme du méchant, est en réalité mariée au moment du tournage à l’acteur qui incarne le gentil McKenzie (oui, effectivement, on s’en fout, mais ça me fait deux lignes en plus).

Le film Pacific Rim (2013) est dédié au réalisateur Ishirō Honda pour rendre hommage à sa carrière monumentale au service des Godzilla.

Ce qui a mal vieilli

  • Cette manie de mettre des combi dorées et des slibards argentés quand on veut faire futuriste
    Et globalement toute l’idée qu’on se faisait d’une société harmonieuse en 1969.

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  • Le méchant qui a un plan beaucoup trop compliqué
    Quand ta menace c’est « j’ai kidnappé ta fille et je vais la… transformer en chauve-souris géante, Hahahahaha… » c’est que tu dois simplifier ton jeu. Plus globalement, on ne pige absolument pas où le fameux Malic veut aller : il veut détruire les gentils, admettons, mais également mettre la main sur un antidote anti-radiations… il a fier allure ce méchant, mais un petit rendez-vous à Pôle Emploi pour définir ses objectifs ne serait pas un luxe.
  • Les effets spéciaux qui n’ont même pas l’excuse de la date
    Même à l’époque de Molière le costume de lion aurait été nul. Et puis quand t’as pas de costume décent de chauve souris à taille humaine, tu trouves une autre idée, tu n’en bricoles pas un avec ce que t’as sous la main.
  • Un épilogue qui ressemble un peu à celui de Robot Monster
    Tout ça n’était qu’un rêve ? Ou pas ? Ou peut-être que si finalement ? Et si en fait ils étaient tous morts depuis le début ?

3 raisons de le voir quand même

    1. Des scènes sous-marines plutôt soignées
      Et plus particulièrement le sous-marin Black Shark qui rappelle un peu celui de Tintin. Par contre, il vise hyper mal, c’est le problème.

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    1. Les acteurs sont de qualité supérieure : Cesar Romero, le Joker du Batman en série TV est impérial, Joseph Cotten, second rôle dans Citizen Kane assume totalement son rôle de McKenzie et Linda Haynes illumine le film de sa présence (avant de faire une carrière assez merdique)

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  1. C’est une merveille:  Des combinaisons argentées, un savant fou et des monstres géants, il manque juste des dinosaures, sinon y’a tout ce qu’il faut. Imaginez que vous puissiez donner à un réalisateur qui vient à peine de réaliser Destroy All Monsters un script écrit par un enfant de 10 ans et lui dire « tu as un budget illimité, mais tu fabriques toi même les costumes. » Il vous répond « challenge accepted ! » et ça donne un chef d’œuvre comme Latitude Zero.

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Latitude Zero complet, là, maintenant

Il est dispo en qualité très correcte sur Archive.org

Si vous ne parlez pas anglais

Tentez-le quand même, aucune phrase de fait plus de quatre mots.

Fiche artistique :

緯度0大作戦, Ido zero daisakusen – 1969 (Japon)
réalisation : Ishirō Honda
avec : Joseph Cotten, Cesar Romero, Akira Takarada, Masumi Okada, Richard Jaeckel, Patricia Medina, Akihiko Hirata.

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