Le Cerveau de la Planète Arous (1957)

affiche cerveau de la planete arous

Cerveau de le planète ArousOn ne sait pas ce que vous foutiez en 1957, mais Nathan Juran passait une grosse année. Après avoir tourné le très bon « À des millions de kilomètres de la Terre« , celui qui s’est fait la main avec quelques westerns s’attaque au « Cerveau de la Planète Arous ». Il fera le nécessaire pour qu’on l’oublie, raison de plus pour ce pencher sur cette production séduisante.

L’histoire

Il y a du grabuge autour du « Mont Mystérieux » (avec un nom pareil, on s’en serait douté) : les compteur Geiger s’affolent, et deux scientifiques se rendent sur place pour voir de quoi il retourne. Et bien je vais vous le dire de quoi il retourne : un cerveau géant extraterrestre est en train de chercher un humain hôte pour en prendre le contrôle et devenir, accrochez-vous, maître de l’univers. Comme je vous le dis.

Autour du film

La fin, particulièrement merdique, aurait convaincu le réalisateur de se désolidariser du projet et d’exiger que son vrai nom ne soit pas au générique au profit du pseudo « Nathan Hertz ». Si avec ça vous ne voulez pas voir ce film, on ne sait pas ce qu’il vous faut.

via GIPHY

Ce qui a mal vieilli

    • Un alien aussi con qu’un méchant de James Bond
      Pourquoi a-t-il besoin de raconter son plan dès sa 1ère rencontre avec sa victime humaine ? « Voila exactement comment je compte prendre le contrôle de votre planète primitive, Hahahahaha… »

via GIPHY

    • La réaction plutôt sereine des personnages face à un cerveau géant flottant dans l’air
      En particulier quand il leur demande de ne pas s’inquiéter, parce qu’il est de la police intersidérale (moi perso, je lui aurais demandé de me montrer sa plaque, mais bon…)

via GIPHY

  • Les crashs d’avions
    Quand on n’a pas le budget, on n’écrit pas ce genre de truc dans le script. Parce que là, c’est à peu près aussi impressionnant qu’un pétard-tigre.

3 raisons de le voir quand même

  1. Une réalisation efficace, malgré tout : sans y mettre une fantaisie débridée, Nathan Juran fait le job et gère ce tournage avec plus de professionnalisme qu’il n’en méritait. Il aurait pu poser un trépied et laisser les acteurs s’enfoncer, mais non, c’est propre et ça démontre un vrai savoir faire.
  2. à défaut d’être brillant, c’est inattendu : ! des extraterrestres qui prennent le contrôle des esprits des humains, on a l’impression d’avoir vu ça mille fois (notamment dans « Les Envahisseurs de la Planète Rouge » quatre ans plus tôt). Mais la tournure des évènements a le mérite d’être surprenante.
  3. L’occasion d’apprendre le nom du sillon central du cerveau : ce n’est pourtant pas le genre de film où on comptait attraper un peu de culture, donc profitons-en.

Voir Le Cerveau de la Planète Arous en entier

The Brain from Planet Arous from Posture Pal on Vimeo.

Pour ceux qui ne parlent pas anglais

il va falloir acheter le DVD (vous n’aviez qu’à écouter à l’école)

Fiche artistique :

The Brain from Planet Arous – 1957 (États-Unis)
réal : Nathan Juran (sous le nom de Nathan Hertz)
avec : John Agar, Joyce Meadows, Robert Fuller

Pour offrir Le Cerveau de la Planète Arous à un ami qu’on n’aime pas trop