Le Sous-marin Atomique (1959)

le sous-marin atomique 1953

Si on a une certitude dans le cinéma, c’est que les pôles sont sous-exploités. Le Sous-Marin Atomique vient donc quelques années après La Chose d’un Autre Monde utiliser un contexte hostile et mystérieux tel que le cercle polaire. qui a permis plus récemment à une série comme The Terror de faire des merveilles. Ça tombe bien, ce n’est pas le cas de ce film.

sous-marin atomique atomic submarine

L’histoire :

En ce milieu de XXème siècle, on pensait bien avoir levé les mystères de cette zone glaciale autour du pôle nord en y faisant passer toute sorte de convois sous-marins. Mais depuis peu, le Cercle Polaire est devenu un triangle des Bermudes (mais circulaire, du coup) d’où les submersibles ne reviennent pas. L’Armée américaine entend bien rappeler dans la zone qui est le patron, et envoie son sous-marin nucléaire les plus perfectionné avec sa plus fines équipes de sous-mariniers pour lever le mystère, et, si l’occasion se présente, botter des culs. Et ils vont être bien reçus.

Autour du film :

Le film aura un écho dans deux autres productions postérieures : Le Sous-marin de l’apocalypse (1961) de Irwin Allen et Atragon (1963) d’Ishiro Honda. Par ailleurs, difficile de ne pas penser à King Kong contre Godzilla de ce même Honda en voyant un sous-marin nucléaire en galère dans les glaces.

via GIPHY

Ce qui a mal vieilli :

  • La voix du narrateur, pas toujours inspirée
    En général, si on a besoin d’une voix de reporter radiophonique pour nous transmettre le caractère dramatique de l’affaire, c’est qu’on a foiré son film.
  • les choix de l’équipe du sous-marin, globalement irrationnels pour ne pas dire complètement foireux
    Si vous rencontrez une forme d’intelligence extraterrestre à bord de votre sous-marin nucléaire, n’essayez pas de l’éperonner, c’est con comme idée.
  • Le script n’a pas été relu
    Par exemple, il n’existe pas de Prix Nobel d’Océanographie. Ok, ça n’a aucune importance, mais ça montre qu’il n’y a aucun effort pour rendre le truc crédible.
  • les extraterrestres télépathes, encore moins beaux que nécessaires :

via GIFER

3 raisons de le voir quand même :

  1. Le film a parfaitement pigé le potentiel de l’Arctique : au point de réussir à installer une ambiance « space-opera » dans un contexte sous-marin. Le Pôle Nord, c’est l’immensité et le mystère de l’espace à quelques heures de Paris.
  2. On ne s’ennuie pas : à l’économie, Le Sous-Marin Atomique fait le job, et on en arrive à vraiment attendre le dénouement de cette intrigue improbable
  3. Les films de SF polaires, ça ne court pas les rues : on ne peut donc pas faire la fine bouche et snober celui-là. Vous apprécierez encore plus The Thing de Carpenter après ça.

Le Sous-Marin Atomique : Bande-annonce :

Fiche artistique :

The Atomic Submarine – 1959 (États-Unis)
réal : Spencer Gordon Benne
avec : Arthur Franz, Dick Foran, Brett Halsey